-
2. Bref historique de la folie
La folie primitive était conçue comme émanent de forces sacrées ou démoniaques. Dans le nouveau testament, la folie était considérée cvomme une possession par de mauvais esprits qu'il fallait chasser du corps du malade afin de le guérir.
A la renaissance, une conception scientifique se substitue peu à peu à une conception théologique du monde. Les fous ne sont plus considérés comme des " possédés " du démon, mais comme des personnes dangereuses ou improductives au même titre que les criminels ou les mendiants. Ils vont être exclus de la société et internés avec les autres asociaux.
Vers le milieu du XVIIème siècle, le monde de la folie devient le monde de l'exclusion. De grandes maisons d'internement sont alors construites.
Outre les fous, on y trouve des mendiants, des invalides, des vieillards dans la misère, des pères de famille dissipateurs, chomeurs, ecclésiastiques en rupture de bans,... toute personne dérangeante pour la société." Il est trop vrai, écrit Mirabeau, qu'il faut cacher à la société ceux qui ont perdu l'usage de la raison ".
La folie disparaît progresivement au XVIIIème siècle. Elle deviens objet de science et entre dans un temps de silence dont elle ne sortira qu'avec la découverte de la psychanalyse. On ne confond alors plus folie et déraison.
On trouve au milieu du XVIIIème siècle une série de maison destinées exlcusivement au " fous " qui trouvent enfin une terre d'asile qui leur appartient en propre.L'idée d'assimiler la maladie à une "maladie mentale " débouchera
au XIXème siècle sur la psychiatrie comme science. Les psy vont dès lors chercher l'expication derrière les désordres de la conduite, de l'affectivité et de la pensée dans des causes physiques telles des lésions ou des altérations de la matière cérébrale. On cherche à découvrir quelles lésions attaquent le cerveau et à distinguer les différents types de démence.Aujourd'hui, la psychiatrie est l'un des domaines ou les connaissances sont les plus ténues et un lieu de discussions et de disputes interminables entre spécialistes. En effet, l'absence de preuve concrète irréfutable, d'examen radiologique ou biologique pouvant caractériser chaque trouble psychiatrique, chacun peut défendre son point de vue, ses hypothèses, ses explications sur l'origine des maladies mentales, et donc sur la meilleure façon de les soigner.