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    Nous allons en revue les 14 besoins de Virginia Henderson et les adapter à nos malades atteint de démence afin de mieux les aider dans leur quotidient.

    I.   Le besoin de respirer

    Les 14 besoins fondamentaux de Virginia Henderson

    On devra évaluer le niveau d'anxiété de la personne, car il existe un lien important entre respiration et l'anxiété. Le rassurer en lui parlant calmement, lui montrer que nous sommes présents et qu'il pourra nous appeler en cas de difficulter.

     

    II.    Le besoin de boire et de manger

     

    Les 14 besoins fondamentaux de Virginia Henderson

    Nous devrons être attentif. Stimuler la personne à tout manger et l'aider si nécessaire, à terminer son repas en lui donnant à manger.
    S'assoir afin de se mettre au même niveau. La motiver en lui parlant calmement.

     

    III.   Le besoin d'éliminer

     

    Les 14 besoins fondamentaux de Virginia Henderson

     Ne pas gronder la personne si elle élimine ses selles et ses urines dans ses vêtements et dans son lits. Lui expliquer qu'elle peut demander de l'aide pour se rendre aux toilettes. La félicité de ses efforts pour tenter d'éviter l'incontinence. Si elle a besoin d'une protection, lui expliquer que c'est nécessaire et si elle ne veut pas la garder, lui remettre autant de fois qu'il faut en évitant de la gronder trop fort.

     

    IV.   Le besoin de mobilité et de confort

     

      Les 14 besoins fondamentaux de Virginia Henderson

    Afin de retarder le plus lontemps possible le risque de la perte de mobilité, nous devrons motiver la personne à participer à un proramme d'excercice donné par le kiné, le stimuler à manger seul, l'encourager à marcher seul plusieurs fois par jour.

     

     V.   Le besoin de dormir et de se reposer

     

     

    Les 14 besoins fondamentaux de Virginia Henderson

    Tranquiliser le patient en lui parlant calmement tout en suivant le même rituel tous les soirs. Le rassurer en lui prenant la main et lui souhaiter bonne nuit.
    Lui expliquer que l'on ne sera pas loin et qu'on sera là pour s'occuper de lui quand il en aura besoin.

     

    VI.   Le besoin de se vêtir et de se dévêtir

     

    Les 14 besoins fondamentaux de Virginia Henderson

     

    La personne atteinte de démence ne satisfait plus normalement le besoin de se vêtir et de se dévêtir. On devra stimuler ce besoin en lui choisissant des vêtements agréables à porter et conserver son interêt pour se vêtir. S'armer de patience, de douceur et tenter de convaincre la personne qui refuse de s'habiller.

     

    VII.   Le besoin de aintenir la température du corps dans les limites de la norme.

     

    Les 14 besoins fondamentaux de Virginia Henderson

    La personne qui souffre de démence est incapable de dire qu'elle a mal.
    Nous devons être à son écoute et l'inviter à exprimer ce qu'elle ressent.
    Lui expliquer les soins et demander sa collaboration ( Ex : prise de médicaments, vêtement chaud pour dormir, ... ).

     

    VIII.   Le besoin d'être propre, soigné et de protéger ses téguments

     

     

    Les 14 besoins fondamentaux de Virginia Henderson

     

    La personne qui souffre de démence ne se préocupe plus de son apparence et se soucie peu de sa propreté. Nous devons instaurer un cliat de confiance et lui expliquer étape par étape le déroulement de la toilette. La féliciter de sa patience et de sa collaboration après chaque étape. En cas de refus, faire diversion et improviser une approche différente.

    Vécu

    Madame D. a 84 ans. Ancien professeur de musique.
    Atteinte de démence sénile, il est fréquent que le matin elle refuse toute toilette. Une toilette nécessaire, car Madame D. refuse toute protection.
    Lorsque j'arrive le premier jour dans sa chambre pour la toilette, elle refuse tout net ma présence. Pour faire diversion, je sifflais les premières notes de l'opéra " Carmen " de Bizet. Son agressivité sarrêta instantanément, me regarda et siffla elle aussi maladroitement les premières notes de musique.
    Pendant ce temps, je la déshabillais et fis sa toilette.
    Les jours suivants, je mis la radio et j'eus les même résultats. près quatre o cinq jours, elle refusa à nouveau que je fasse sa toilette, même avec la musique. Peut-être ai-je eu tortd'allumer systématiquement la radio tous les matins.

     

    IX.   Le besoin d'éviter les dangers

     

      Les 14 besoins fondamentaux de Virginia Henderson

    La personne souffrant de démence présente de multiples risques pour sa santé et sa sécurité. Les risques de traumatisme, de fugue et d'accident divers se trouvent très élevés. On devra observer les signes de douleur, d'anxiété, de peur et de dépression, lui faire exprimer exprimer sa colère, ses inquiétudes, la rassurer.

      

    X   Le besoin d'agir selon ses croyances et ses valeurs

      

    Les 14 besoins fondamentaux de Virginia Henderson

    Etant donné les dommage cérébraux et les multiples changements de la personnalité, la personne se préocupe moins de ses valeurs et de ses croyances. Cela peut se traduire par une détresse spirituelle, une perte d'espoir et un sentiment d'impuissance. Nous dervrons lui permettre d'exprimer ses sentiments. L'assurer de notre aide par de fréquentes visites et lui suggérer de participer à quelques activités adaptées à ses compétences.

      

    XI.   Le besoin de communiquer

      

    Les 14 besoins fondamentaux de Virginia Henderson

    La communication prenant une large place dans ce blog, je parlerai, ici, de la reconnaissance mutuelle et de l'affectivité des déments.

    On sait que les déments ne sont pas pour autant privés de leur affectivité. Ils sont gais ou tristes, heureux ou malheureusement, capable d'amour ou de haine, de désir ou de dégoût pour les choses ou les êtres qui les entourent.

    On a pu observer qu'entre déments que le hasard a rapproché, se nouent parfois des amitiés et des amours, se forment des couples. Ils se recherchent, se promènent ensembles et échangent des conversations ou personne ne comprend ce que dit l'autre. Cela n'empêche qu'elles se plaisent à se voir, à se parler, à s'entretenir.

    Vécu

    Madame B. et Monsieur J. sont tout deux désorientés. Ils nouent une relations affectives depuis plusieurs années. Ils se promènent et restent plusieurs heures durant, assis, échangeant quelques fois des propos incohérents, d'autres fois ne prononçant pas une parole. Le plaisir de se retrouver l'un à côté de l'autre suffit amplement à leur bonheur, à leur sérénité.

    Monsieur J. est décédé et madame B. vit difficilement cette séparaion. Elle est devenue dépressive. Le matin, elle se promène près de la chambre dans laquelle résidait son ami Monsier J.

     

    XII. Le besoin de s'occuper en vue de se réaliser

     

     

    Les 14 besoins fondamentaux de Virginia Henderson

     

     La personne atteinte de démence éprouve progressivement de la difficulté à organiser ses actions. Elle conserve pendant assez longtemps le désir d'être utile. Si le dément est dans un CANTOU ou dans une institution, il pourra réaliser certaines tâches. Si ce n'est pas le cas, converser avec lui et l'amener à lui faire accomplir quelques tâches qui pourraient stimuler son autonomie.
    Valoriser ses interventions, l'écouter et le faire participer à des activités adaptées à son comportement et à ses capacités.

     

    XIII.   Le besoin de se recréer

     

     

    Les 14 besoins fondamentaux de Virginia Henderson

     

     En général, la personne atteinte de démence perd beaucoup d'interêt pour se distraire et excercer des activités de loisirs. On l'observera et veillerons à lui offrir, selon ses capacités, certains loisirs afin de stimuler son attention, sa mémoire et son intérêt pour ce qui se passe autour de lui.

     

    IV.   Le besoin d'apprendre

     

    Les 14 besoins fondamentaux de Virginia Henderson

     

      En raison des pertes de mémoire et des difficultés verbales, la personne atteinte de démence perd beaucoup d'interêt pour développer de nouveaux comportement. On devra le stimuler à poser de nouvelles actions ou à s'adapter à de nouvelles situations.

     


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    1.   Le domicile

     

    Possibilité d'aide adaptée

    Le patient qui entre en démence reste généralement le plus lontemps possible à son domicile.

     

    Il est important de garder en vue des objets familiers, inoffensifs, réconfortants, associés à des souvenirs positifs, afin de le rassurer.

     

    Favoriser le passage de visiteurs familiers tels que parents, amis, voisins, qui entameront un dialogue et maintiendront, avec le dément, un contact social.
    Evitez qu'il y ait trop de monde à la fois. Trop de confusion pourrait nuire à la communication.

     Possibilités d'aides adaptées

    Attention cependant de sécuriser au maximum l'habitation. Le danger est permanent. Ôter au maximum les petits objets qu'il pourrait avaler. Eloigner ou maintenir sous clés les produits toxiques qui permettent l'entretien de la maisons et les médicaments. Le danger peut survenir à chaque instant c'est pourquoi il ne faut pas le laisser trop longtemps sans surveillance. L'accès à la cuisine doit être surveillée ; les robinets et les cuisinières ,surtout les repas qui mijotent sur le gaz, et autre ustensile de cuisines coupant sont à éloigner ou étroitement surveillés. On ne prend jamais assez de précaution. Attention aux chutes car il n'hésitera pas à grimper sur une chaise, un tabouret ou autre pour parvenir en haut de l'armoire ou de l'étagère pour prendre possession de l'objet qui l'attire irrésistiblement. Et pour terminer, veiller à fermer la porte à clé lorsque vous sortez car il n'a plus de repère et risque de se perdre dans sa propre rue s'il sortait sans être accompagné.

    Le domicile est le lieu le mieux adapté pour qu'il garde ses repères le plus longtemps possible, mais aussi le plus dangereux.

     

    2.   L'institution

     

    Possibilités d'aides adaptées

     

    L'institution est un lieu d'acceuil et d'hébergement pour des personnes saines ou souffrant de pathologies diverses.

    Les personnes souffrant de destructuration mentale y trouvent une aide professionnelle adaptée à leurs besoins. Un personnel compétent et qualifié leur fourni l'aide psychologique dont ils ont besoin.
    Le contact omniprésent des différents inervenants de l'institution et des autres pensionnaires tend à prolonger l'autonomie et le psychisme du patient.

     

    3.   Le Cantou

     

    Possibilités d'aides adaptées

     

    CANTOU : Centre d'Animation Naturelle Tirée d'Occupation Utiles.

     

    Le CANTOU fut imaginé par G. Caussanel, dans le but d'offrir des conditions de vie qui se rapprochent du milieu familial.

     

    Le CANTOU acceuille les personnes dont la capacité mentale est plus ou moins altérée et qui ont perdu leur autonomie. Il favorise le maintien plus prolongé de l'autonomie et du bien-être émotionnel grâce à la participation des résidents aux activités d'animation natuelles ( préparation d'un repas, vaisselle, entretien,... ) et occasionnellement ( Gymnastique douce, chants, jeux,...)

    Possibilités d'aides adaptées

     

     Le CANTOU est un lieu de vie comprenant, au maximum, une douzaine de chambres. Le style de vie est familial, basé sur les qualités des échanges sociaux entre personnel, résidents et familles. Les résidents participent à des activités habituellement rencontrées dans leur foyer en fonction de leur
    savoir-faire et de leurs capacités.

     

    L'objectif essentiel du CANTOU est d'aider les personnes à se resituer sur  le plan spatio-temporel et diminuer chez elles l'anxiété et l'angoisse.

     

     

     

     

     

     

     





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