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Elle boutonne sa blouse comme chaque matin machinalement
Le soleil se lève à peine, elle s'étire un court moment
Après s'être laver les mains soigneusement
La journée peut alors commencer, maintenantElle frappe à la première porte et dit « bonjour »
Une voix timide lui répondra peut être en retour
Avec un sourire plein de tendresse et de bonté
Elle fera son devoir avec compassion et humilité.Nettoyer, sécher, masser les peaux fragilisées
Par la maladie, le poids des années
Habiller, soulager et même rassurer
Les personnes qui ont besoin d’être aidés.Elle frappe à la deuxième porte et recommence
Un visage s’illumine rien que par sa présence
Un baiser sur le front apaisera les craintes passagères
Les douleurs à calmer, seront pour l’infirmière.Frictionner, parfumer, coiffer les visages abîmés
Que le temps, au fil des ans, a fini par rider
Parler, redonner confiance et dignité
Aux personnes que la vie a blessés.Derrière chaque porte, il y a une personne à part entière
Un être humain unique, avec ses joies et ses colères
Qu’il osera exprimer si la complicité s’invite naturellement
Avec l’habitude de la voir arriver régulièrement.Frotter, pommader, déshabiller les corps malmenés
Par les accidents, les pathologies, l’usure du passé
Sourire, écouter, essayer de comprendre simplement
Les personnes malades qui recherchent un encouragement.Elle déboutonne sa blouse, comme chaque soir, machinalement
Le soleil se couche à peine, elle baille un moment
Apres un rapide « bonsoir » aux collègues fatiguées
Elle va pouvoir, elle aussi rentrer se reposer.Aider aux devoirs, coucher les enfants et les embrasser
Finir la vaisselle,
Faire un dernier tour de l’appartement et tout vérifier
Elle finira aussi par aller se coucher.Elle est AIDE-SOIGNANTE, métier mal reconnu, et pourtant
Combien ses gestes quotidiens sont importants,
Car tous les trésors du monde n’ont pas la valeur
Des sourires qu’elle offre avec son cœur
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La dépression et la maladie d'Alzheimer sont intimement reliées.
Est-ce une cause, une conséquence ou une coïncidence ?
Comment savoir si son proche souffre de dépression ?
Quels en sont les signes distinctifs ?- Une humeur dépressive récurrente
- Une perte de l'intérêt pour toute activité même les plus habituelles.
- Une perte ou un gain de poids important relié à une perte d'appétit ou une boulimie inexpliquée.
- Une insomnie ou une hypersomnie. Lever tôt ou sieste prolongée.
- Agitation ou ralentissement dans son quotidien.
- Fatigue fréquente
- Une diminution de la capacité à ce concentrer, une difficulté de faire des choix, de prendre une décision.
- Penser à la mort ou au suicideSi l'on rencontre quelques-uns de ces critères, nous pouvons surveiller notre proche et consulter un médecin.
Notons au passage que la dépression chez la personne âgée est fréquente et peut amener à des troubles cognitifs et à une importante perte d'autonomie.
Dans la moitié des cas, la maladie d'Alzheimer commence par une période de dépression. En effet une personne dépressive peut perdre le gout de faire travailler sa mémoire, elle peut également se décourager ne plus suivre son traitement. Son humeur en sera changé suite à une prise de conscience de sa perte d'autonomie, de sa maladie et de la crainte de l'avenir.
Accepter le diagnostic de la maladie d'Alzheimer n'est pas une chose facile.
Il s'agit de se confronter à des pensées douloureuses.
Un accompagnement du patient est très important car celui-ci hésitera à consulter, suite à un manque de motivation, un sentiment de dévalorisation, de faiblesse ou de laisser aller dans une maladie dans laquelle il attendra une fin inéluctable.Nous devons l'aider en le stimulant, l'encourager, éviter les conflits inutiles.
Ne pas hésitez à faire appel à des associations, à des professionnel qui peuvent vous aider.Même si la personne est peu communicative, il faut continuer à lui parler.
Le courage de parler peut leur manquer mais ils peuvent écouter. Cela les maintiens dans le réel et peut les aider à se sentir entouré.La dépression n'est pas une fatalité. Ne restons pas sans rien faire à ce qui représente un risque majeur de perte d'autonomie et de décès.
Agissons...
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A l'approche des vacances, l'envie de partir, de s'évader quelques jours se fait sentir. Est-il possible de voyager avec un malade Alzheimer ?
La réponse est oui si l'on prend quelques précautions.Partir en voyage peut s'avérer bénéfique à la fois pour les patients et pour les aidants.
Le dément avancé dans sa maladie a besoin d'un environnement connu ou il se sent à l'aise et il est extrêmement difficile de prévoir ses réactions face à l'inconnu. D'autres part rien ne s'oppose à voyager avec un malade au stade débutant.Il est primordial de prendre l'avis du médecin traitant et de se munir des médicaments nécessaires prescrit par celui-ci.
Pesez le pour et le contre de la destination et bien mesurer les difficultés du voyageEvitez autant que possible les long trajet en voiture et pour le malade et pour votre propre concentration qui sera mise à rude épreuve.
Privilégiez tout d'abord des séjours courts ou des excursions avant d'envisager de plus long voyages. Notez son comportement.
Il faut d'abords savoir qu'une personne démente se fatigue très vite.
Juger de son aptitude à supporter le voyage ou l'excursion.
Eviter donc les longs voyages ainsi que les longues promenades.
Bien se reposer avant et après le voyage ou chaque sortie.Prévoyez les troubles que pourraient occasionner le changement du lieu en apportant des objets familiers et mêmes de petits en-cas que la malade apprécie particulièrement.
Ne partez pas seul, prenez une tierce personne avec vous. cela permettra la présence constante d'une personne auprès du patient. Par ailleurs, cela permettra aussi à l'aidant de s'échapper de temps en temps de son rôle de garde-malade pour profiter, lui aussi, des vacances. Elle vous sera d'une grande aide. On ne peut gérer un Alzheimer seul 24h/24.
Avertissez les personnes chez qui vous allez, l'hôtel, le restaurant et évitez les réactions inadéquates et gênantes.
Bonne vacances
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Nous avons vu que la musique joue un rôle important chez le malade ; elle réveillent les sentiments et les émotions enfouis au plus profond de leur être.
La poésie joue un rôle semblable, elle repêcher des souvenirs enfouis dans leur cœur : une association emmène des adolescents et d'anciens comédiens lire des poèmes et chanter des chansons à des personnes âgées souffrant de la maladie d'Alzheimer.
" La poésie est le souvenir des meilleurs et des plus heureux moments, des meilleurs et des plus heureux souvenirs "
P. B. Shelley
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La musique exerce un pouvoir connu sur notre bien-être. Elle apaise, détend, permet d’évacuer des émotions négatives, console et nous rend heureux. Utilisée à bon escient, elle permet de transformer les situations angoissantes et de réduire les troubles de comportement.
Peu répandue, la musicothérapie commence à occuper de plus en plus de place dans le traitement symptomatique et non pharmacologique de la maladie d’Alzheimer. Elle éveille des sentiments et émotions enfouis alors que la personne atteinte perd peu à peu sa mémoire épisodique, sa capacité à s’exprimer verbalement et sa capacité de raisonner.
Il est souvent relaté, qu’une personne dans un état avancé de la maladie d’Alzheimer, parlant très peu et dont la mémoire s’étant peu à peu effacée, se souvienne des paroles de chansons populaires en entendant la musique.
La musicothérapie s’intéresse à la mémoire affective liée aux émotions souvent fonctionnelle jusqu’à la fin de la vie. La musique permet de rétablir les repères familiers (souvenirs) de la personne et de communiquer avec elle. Elle a un pouvoir évocateur en faisant appel à l’ouïe et aux émotions. À l’écoute d’une mélodie, la personne se retrouve instantanément au moment où elle a entendu cette mélodie et revit l’émotion survenue ;
vous voulez faire l’expérience :
où étiez-vous ? Avec qui étiez-vous ? Que ressentiez-vous ?
Lorsque vous avez dansé pour la première fois sur la chanson «feelings». Elle a aussi un pouvoir entraînant par exemple : voulez-vous danser le «rock and roll» ?Il n'est pas rare de voir en institution des personnes quasi apathique frétiller, bouger bras et genou et taper du pied en battant la mesure à l'écoute d'une musique qui rappelle une certaine époque de sa vie. Ils ne demandent qu'une occasion fournie par le personnel soignant pour se lever et d'esquisser quelques pas de danse.
Et que dire de la personne complètement désorientée dont l'oubli prend de plus en plus de place dans sa vie et qui continue à jouer du piano régulièrement !
La musique, une thérapie à user sans modération.