• Manger " Mains "

     

    Le « manger-Mains est un projet d’autonomisation de l’alimentation de la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer.

    En effet, à un certain stade de la maladie, le patient perd complètement la notion d’utilisation des ustensiles de cuisine tels que fourchettes, couteaux ou cuillères.

    L’alimentation est un besoin vital et, par conséquent, une condition indispensable à la vie. Il n’en reste pas moins que les repas représentent non seulement une source de plaisir, de convivialité et d’échanges, mais également un moment extrêmement privilégié où l’on s’occupe de son corps et de son esprit.

    Dans l’accompagnement de personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer, le respect et la stimulation de l’autonomie font partie des priorités des équipes soignantes. Cette règle est aussi valable en ce qui concerne l’alimentation, étant donné que les trois repas principaux et le goûter prennent beaucoup de place dans la journée du résidant.

    Ce « manger avec les doigts » a toujours, dans l’esprit des gens, une certaine connotation de saleté, de mauvaise éducation et de régression mentale. De ce fait, il s’agit, pour le projet du « Manger-Mains » de faire en sorte qu’il soit accepté que la personne puisse se servir de ses doigts pour prendre une nourriture adaptée et ce, sans jugement.


  • Ne m'oubliez pas

     

    Ne m'oubliez pas quand vous quitterez ma mémoire
    Vous viendrez me parler des couleurs de la vie

    Quand pour moi images et visages sombreront dans le noir
    Vous viendrez me donner l'envie

     

    Ne pleurez pas quand mon regard vide ne répondra pas
    Vous vous souviendrez des moments intimes à garder dans vos coeurs
    Quand pour moi vous serez un inconnu qui m'ouvre ses bras
    Vous pourrez par bonheur ôter mes pleurs et mes peurs

     

    Ne vous éloignez pas quand malgré moi je m'en irai loin de vous 
    Vous saurez guider mes pas, encore rire avec moi 
    Quand pour moi le tu deviendra vous 
    Vous trouverez encore en vous la joie d'être avec moi...

    Amphe


  •  

     

    Hommage a l'aide-soignante

    Elle boutonne sa blouse comme chaque matin machinalement
    Le soleil se lève à peine, elle s'étire un court moment
    Après s'être laver les mains soigneusement
    La journée peut alors commencer, maintenant

     

     

    Elle frappe à la première porte et dit « bonjour »
    Une voix timide lui répondra peut être en retour
    Avec un sourire plein de tendresse et de bonté
    Elle fera son devoir avec compassion et humilité.

     

    Nettoyer, sécher, masser les peaux fragilisées
    Par la maladie, le poids des années
    Habiller, soulager et même rassurer
    Les personnes qui ont besoin d’être aidés.

     

    Elle frappe à la deuxième porte et recommence
    Un visage s’illumine rien que par sa présence
    Un baiser sur le front apaisera les craintes passagères
    Les douleurs à calmer, seront pour l’infirmière.

     

    Frictionner, parfumer, coiffer les visages abîmés
    Que le temps, au fil des ans, a fini par rider
    Parler, redonner confiance et dignité
    Aux personnes que la vie a blessés.

     

    Derrière chaque porte, il y a une personne à part entière
    Un être humain unique, avec ses joies et ses colères
    Qu’il osera exprimer si la complicité s’invite naturellement
    Avec l’habitude de la voir arriver régulièrement.

     

    Frotter, pommader, déshabiller les corps malmenés
    Par les accidents, les pathologies, l’usure du passé
    Sourire, écouter, essayer de comprendre simplement
    Les personnes malades qui recherchent un encouragement.

     

    Elle déboutonne sa blouse, comme chaque soir, machinalement
    Le soleil se couche à peine, elle baille un moment
    Apres un rapide « bonsoir » aux collègues fatiguées
    Elle va pouvoir, elle aussi rentrer se reposer.

     

    Aider aux devoirs, coucher les enfants et les embrasser
    Finir la vaisselle,
    Faire un dernier tour de l’appartement et tout vérifier
    Elle finira aussi par aller se coucher.

     

    Elle est AIDE-SOIGNANTE, métier mal reconnu, et pourtant
    Combien ses gestes quotidiens sont importants,
    Car tous les trésors du monde n’ont pas la valeur
    Des sourires qu’elle offre avec son cœur


  •  

    Depression et alzheimer

    La dépression et la maladie d'Alzheimer sont intimement reliées.
    Est-ce une cause, une conséquence ou une coïncidence ?
    Comment savoir si son proche souffre de dépression ?
    Quels en sont les signes distinctifs ?

    - Une humeur dépressive récurrente
    - Une perte de l'intérêt pour toute activité même les plus habituelles.
    - Une perte ou un gain de poids important relié à une perte d'appétit ou une boulimie inexpliquée.
    - Une insomnie ou une hypersomnie. Lever tôt ou sieste prolongée.
    - Agitation ou ralentissement dans son quotidien.
    - Fatigue fréquente
    - Une diminution de la capacité à ce concentrer, une difficulté de faire des choix, de prendre une décision.
    - Penser à la mort ou au suicide

    Si l'on rencontre quelques-uns de ces critères, nous pouvons surveiller notre proche et consulter un médecin.

    Notons au passage que la dépression chez la personne âgée est fréquente et peut amener à des troubles cognitifs et à une importante perte d'autonomie.

    Depression et alzheimer

    Dans la moitié des cas, la maladie d'Alzheimer commence par une période de dépression. En effet une personne dépressive peut perdre le gout de faire travailler sa mémoire, elle peut également se décourager ne plus suivre son traitement. Son humeur en sera changé suite à une prise de conscience de sa perte d'autonomie, de sa maladie et de la crainte de l'avenir.

    Accepter le diagnostic de la maladie d'Alzheimer n'est pas une chose facile.
    Il s'agit de se confronter à des pensées douloureuses.
    Un accompagnement du patient est très important car celui-ci hésitera à consulter, suite à un manque de motivation, un sentiment de dévalorisation, de faiblesse ou de laisser aller dans une maladie dans laquelle il attendra une fin inéluctable.  

    Depression et alzheimer

    Nous devons l'aider en le stimulant, l'encourager, éviter les conflits inutiles.
    Ne pas hésitez à faire appel à des associations, à des professionnel qui peuvent vous aider.

    Même si la personne est peu communicative, il faut continuer à lui parler.
    Le courage de parler peut leur manquer mais ils peuvent écouter. Cela les maintiens dans le réel et peut les aider à se sentir entouré.

    La dépression n'est pas une fatalité. Ne restons pas sans rien faire à ce qui représente un risque majeur de perte d'autonomie et de décès.
    Agissons...

     

      






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